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BAYA, 1931-1998.

15 mai 2016

Le fabuleux destin de BAYA

Baya est une rescapée de sa génération. Pour bien comprendre le destin fabuleux de Baya, il faut se mettre dans le contexte de l’époque. On est dans les années 1930. La pauvreté règne en maître absolu. Les femmes sont cloîtrées et sans instruction, elles n’ont pour seul horizon que le mariage arrangé. Que de chemins parcourus depuis. Mais rien, n’est jamais acquis surtout pour les femmes.

Baya est une artiste peintre algérienne née le 12 décembre 1931 à Bordj el Kiffan (Fort de l’eau) aux environs d’Alger et décédée le 9 novembre 1998 à Blida à une cinquantaine de km  d’Alger. Orpheline de ses deux parents, elle est recueillie par sa grand-mère dans une ferme de colons où elles travaillaient. En 1943, la sœur de la propriétaire l’emmène chez elle, à Alger, pour effectuer des tâches ménagères. Enchantée par la maison et le jardin de sa patronne, elle commence à modeler avec de l’argile, des personnages et des animaux fantastiques. Ses œuvres ne laissent pas indifférents. De passage à Alger, Aimé Maeght est conquis. En 1947, il organise dans sa célèbre galerie parisienne, une exposition des œuvres de Baya. André Breton préface le catalogue. Vogue publie un article d’Edmonde Charles-Roux et pour la première fois, la photo de Baya qui n’a alors que seize ans. Baya découvre Paris et rencontre des peintres célèbres comme Georges Braque et Picasso.

« Je parle, non comme tant d'autres pour déplorer une fin mais pour promouvoir un début et sur ce début Baya est reine. Le début d'un âge d'émancipation et de concorde, en rupture radicale avec le précédent et dont un des principaux leviers soit pour l'homme l'imprégnation systématique, toujours plus grande, de la nature (…) Baya, qui tient et ranime le rameau d'or. », André Breton, Derrière le Miroir, Galerie Maeght, Paris, 1947.

En 1953, son destin de femme la rattrape. Elle sera mariée comme seconde épouse d’un musicien, El Hadj Mahfoud Mahieddine, son aîné de 30 ans. « Passé le bal irréel de Cendrillon », comme l’écrit François Pouillon, Baya n’a pu poursuivre son œuvre pendant 10 ans. Ce n’est qu’en 1963, une année après l’indépendance, qu’elle participe à l’exposition des peintres algériens à l’occasion de la fête nationale du 1er novembre. Le catalogue a été préfacé par Jean Sénac. Elle reprend ses pinceaux et réalise de grandes œuvres exposées aujourd’hui, dans les plus grands musées du monde. Elle est une des fondatrices de l’art pictural moderne en Algérie. Sa peinture est jalonnée de femmes musiciennes, d’oiseaux et de fleurs.

                                                                                               

                                                                                               

                                                                                                 

                                                                                                

                                                                         

 

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Commentaires
A
Ça devait être difficile de passer d'artiste enfin reconnue à seconde épouse forcée. Heureusement que le monde évolue et qu'elle a pu continuer ce qu'elle aimait! Ses toiles sont colorées et pleines de vie! Bonne fin de journée! Cléo
M
Quelle belle découverte;)
V
belle découverte, merci, j'adore toutes ces couleurs! et quel courage...
N
Un petit coucou chez toi ce matin :)<br /> <br /> <br /> <br /> BISES et bon mercredi Nassy
M
Je découvre cette artiste et ton blog, merci pour ton commentaire.<br /> <br /> Bien amicalement, bises de Mireille du sablon
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